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Emploi

« Pour une personne noire, je devais mettre le critère PR4 » : Adecco en procès pour discrimination raciale

Jeudi, 28 Septembre, 2023
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La société Adecco et deux anciens directeurs d’une agence parisienne sont jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour discrimination à l’embauche, pour des faits remontant aux débuts des années 2000

Le critère « PR 4 » ne qualifiait pas la couleur de peau mais « un mixte de l’expérience professionnelle et du savoir-être du candidat », a assuré jeudi 28 septembre, devant le tribunal correctionnel de Paris, un ancien directeur d’Adecco, entreprise jugée pour discrimination à l’embauche.

Et si la lutte contre le racisme était d’abord un combat contre soi ?

Mercredi, 27 Septembre, 2023
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Jeudi 28 septembre 2023 s’ouvre le procès de la société de travail temporaire Adecco pour discrimination raciale à l’embauche. Une nouvelle manière de lutter contre le racisme promeut une démarche de libération personnelle pragmatique et responsable.

Vingt-trois ans. Il aura fallu tout ce temps pour qu’un procès ait enfin lieu. Jeudi 28 septembre 2023, la branche française du géant suisse de l’intérim Adecco comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris pour discrimination raciale à l’embauche.

Vingt-deux ans après les faits, Adecco jugé pour "fichage racial"

Jeudi, 28 Septembre, 2023
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"Ce procès est déjà une victoire"

Le fichier en question est saisi quelques jours plus tard par un huissier, et commence alors pour SOS Racisme et la Maison des Potes une bataille judiciaire qui va durer plus de 20 ans. "Il y a eu trois non lieux dans cette affaire", détaille Samuel Thomas, à l'époque vice-président d'SOS Racisme, aujourd'hui président de la Maison des Potes. "Quatre ou cinq juges se sont succédé. Aujourd'hui, ce procès est déjà une victoire. Il faut qu'il aboutisse à une réponse forte pour condamner ces pratiques indignes."

Vingt ans après, cela n'a pas été simple de retrouver les victimes. Les noms de 500 intérimaires figuraient sur le fameux fichier. Samuel Thomas a mené un travail de fourmi pour les retrouver. Et 20 d'entre elles se sont à ce jour constitué parties civiles. Quelques-unes devraient être présentes à l'audience ce jeudi. Alamata notamment qui, 20 ans après, n'en revient toujours pas. "Ce fichage renvoie à une période de guerre, à la période de l'esclavage, je suis choquée."

Des accusations de fichage ethniques qu'Adecco a toujours rejetées, invoquant en début d'enquête, l'obligation de fournir aux clients des intérimaires qui savaient lire, écrire et compter. Nathalie, victime elle aussi, n'y croit pas. "Je suis née en France, j'ai fait mes études en France. Non, je suis Antillaise, et c'est ma couleur de peau qui leur posait problème".

Jusqu'à sept ans de prison encourus par les anciens directeurs

Depuis 1999, assure une porte-parole d'Adecco, "100% de nos collaborateurs sont sensibilisés et formés à la lutte contre les discriminations. Les recrutements sont fondés uniquement sur la compétence et les aptitudes aux postes." Elle ajoute que lors d'une enquête de "testing" menée par SOS Racisme, Adecco n'est pas apparue parmi les mauvais élèves. "L'objet de cette audience sera de vérifier l'existence et la véracité de ce fichier", poursuit-elle.

Le groupe d'intérim encourt une amende de 1,65 million d’euros. Les deux anciens directeurs d’agence risquent quant à eux 330 000 euros d’amende et sept ans de prison.

Après 22 ans, les victimes de racisme obtiendront-elles réparation ?

Vendredi, 29 Septembre, 2023
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« Il faut arrêter de croire qu’un chèque suffit pour qu’une victime oublie le mal qui lui a été fait »

Ce 28 septembre s’est ouvert à Paris le procès de la troisième grande affaire de fichage racial chez Adecco. A Bruxelles en 2015, une procédure judiciaire pour des faits similaires avait abouti à une condamnation de la société d’intérim. Qu’est-il advenu de l’électrochoc provoqué par les précédents procès ? Quelles leçons le secteur de l’intérim a-t-il tirées ? Et pourquoi parler encore de ces faits plutôt anciens ?

Fichage racial chez Adecco : « Pourquoi on n’a pas été traité comme les autres ? »

Vendredi, 29 Septembre, 2023
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« Ils continuent dans l’humiliation des victimes et ça, ça fait partie des choses les plus pénibles à entendre »

L’affaire du fichage racial chez Adecco aurait pu se conclure ce jeudi 28 septembre. Or, dans ce dossier instruit depuis 22 ans, rien ne se règle rapidement. Six heures d’audiences n’auront pas suffi à exposer l’ensemble des arguments pour déterminer la culpabilité ou non de l’entreprise Adecco, accusée de discrimination à l’embauche et de fichage ethnique.

Sur la table des avocats des parties civile, une immense pile de dossiers entassés les uns sur les autres témoignent de la complexité et de la l’envergure de cette affaire.

France : Le groupe d’intérim Adecco comparaît pour «fichage racial»

Jeudi, 28 Septembre, 2023
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«une réponse forte pour condamner ces pratiques indignes».

Le groupe d’intérim Adecco est jugé, ce jeudi devant la 31e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, pour discrimination à l’embauche après des révélations sur le «fichage racial» de 500 intérimaires, entre 1997 et 2001. Les faits peuvent être passibles d’une amende de 1,65 million d’euros pour le groupe. A la barre, deux anciens directeurs sont entendus pour avoir fiché du personnel «en raison de l’origine, de la nationalité ou de l’ethnie». Ils risquent quant à eux sept ans de prison et 330 000 euros d’amende.

A l’origine, l’association SOS Racisme a été alertée depuis la fin 2000, à travers un ancien stagiaire de l’agence. Une plainte a été déposée à ce moment-là, avec La Maison des potes.

A la barre Procès du groupe d’intérim Adecco : «Lorsqu’il s’agissait d’une personne noire, je devais mettre l’annotation PR4»

Jeudi, 28 Septembre, 2023
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Il aura fallu attendre plus de vingt ans et une procédure interminable, marquée par une ordonnance de non-lieu rendue par un juge d’instruction en 2017 puis invalidée par la chambre de l’instruction, pour qu’enfin s’ouvre un procès contre l’entreprise Adecco. Poursuivie pour discrimination à l’embauche et fichage à caractère racial, la branche française du géant mondial de l’intérim comparaissait ce jeudi 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, en compagnie de deux anciens directeurs d’une agence de recrutement située dans le quartier Montparnasse. Selon les parties civiles, parmi lesquelles les associations SOS Racisme et la Maison des potes, cette catégorisation a permis d’écarter environ 500 intérimaires noirs de certaines missions, à la demande de certains employeurs – qui, eux, ne sont pas cités à comparaître au procès.

C’est dans cette agence de la capitale spécialisée dans l’hôtellerie et la restauration que Gérald Roffat effectuait un stage à la fin de l’année 2000, lorsqu’il s’est décidé à dénoncer des faits de discrimination dans un courrier adressé à l’association SOS Racisme, qui portera plainte en février 2001. «Au début de mon stage, j’ai reçu les consignes [relatives au traitement informatique des nouvelles candidatures, ndlr] de la part d’un autre stagiaire. Lorsque la personne qui arrivait présentait bien, je devais inscrire PR1, puis PR2 si elle présentait un peu moins bien. 


Vingt-deux ans après les faits, Adecco jugé pour 'fichage racial'

Jeudi, 28 Septembre, 2023
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" Quatre ou cinq juges se sont succédé. Aujourd'hui, ce procès est déjà une victoire. Il faut qu'il aboutisse à une réponse forte pour condamner ces pratiques indignes. Les noms de 500 intérimaires figuraient sur le fameux fichier."
C'est un procès emblématique qui a lieu ce jeudi devant le tribunal judiciaire de Paris. Le groupe d'intérim Adecco est jugé pour avoir fiché ses intérimaires en fonction de leur couleur de peau entre 1997 et 2001. Adecco, qui dément, encourt 1,65 million d'euros d'amende.

Ce jeudi 28 septembre, le groupe d'intérim Adecco et deux anciens directeurs d'une agence parisienne vont être jugés par la 31ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris pour discriminations à l'embauche.

Bon ou mauvais profil ?

Lundi, 25 Septembre, 2023
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"Ca m'a fait mal quand je l'ai appris. Je me souviens avoir répondu : c'est donc pour ça que je n'avais jamais de boulot."
A lire la presse ce matin, il est des portraits et des histoires qui donnent à comprendre le monde. D'Adecco à la Lituanie, en passant par le Haut-Karabakh et Bruxelles, on demeure circonspect.

Ils s'appellent Assa, Prudence ou Adama. Il y a 22 ans, leurs noms figuraient sur le fichier spécifique, PR4, des 500 intérimaires noirs d'Adecco France, quand d'autres étaient classés BBR, Bleu blanc rouge, pour les Français blancs. L'HUMANITE racontent leurs histoires ce matin, à quelques jours du procès pour discrimination à caractère racial. "On avait fourni tous les papiers quand la plainte a été déposée en 2001", raconte Assa. "On croyait que le procès se tiendrait dans l'année, pas 20 ans après !" Elle avait 19 ans quand elle s'est inscrite chez Adecco. Elle voulait faire hôtesse d'accueil. "Je parle et présente bien." Pendant un an, elle n'est quasiment jamais appelée ou alors on lui propose des missions de plonge.

En 2001, elle fait partie des premières victimes que SOS Racisme parvient à contacter. "Ca m'a fait mal quand je l'ai appris. Je me souviens avoir répondu : c'est donc pour ça que je n'avais jamais de boulot." Assa décrit une trajectoire cassée. Désormais à 41 ans, elle est toujours sur ses gardes quand elle va à un entretien d'embauche. "J'ai peur qu'on me catégorise parce que je suis noire." Assa sera partie civile au procès. Mais selon SOS Racisme, "des victimes ne sont toujours pas au courant qu'elle ont fait l'objet d'un fichage racial."

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