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Mercredi, 26 Avril, 2017
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Justice Le tribunal correctionnel de Paris l'a condamné à 2 000 euros d'amende, soit plus que ce qu'avait requis le procureur. Robert Ménard a déclaré à plusieurs reprises qu'il y a trop d'enfants musulmans dans les écoles de sa ville. béziers Robert Ménard dont la énième provocation coûte cher au contribuable. Photo DR Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Front national, a été condamné hier à 2 000 euros d'amende pour « provocation à la haine et la discrimination » pour avoir déclaré qu'il y avait trop d'enfants musulmans dans les écoles de sa ville. Le tribunal correctionnel a également accordé entre un euro symbolique et mille euros de dommages et intérêts et mille euros de frais de justice à sept associations antiracistes parties civiles, dont la Licra, le Mrap, la Ligue des droits de l'Homme, SOS racisme et la Maison des potes.

 Le procureur avait requis 1 800 euros d'amende contre l'édile, considérant que ce dernier avait « montré du doigt des gosses » qu'il décrit comme un poids pour la communauté nationale. « Il les réduit à leur religion, peu importe qu'ils aient la nationalité française ou ne pratiquent pas cette religion », avait-il dénoncé. L'avocat de Robert Ménard avait plaidé la relaxe en appelant le tribunal à ne pas prononcer « une peine de mort de la liberté de penser ». L'élu était poursuivi pour avoir publié sur Twitter le 1er septembre 2016 le message suivant : « #rentréedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d'anciennes photos de classe ». Il était également visé pour avoir fait le même genre de déclaration sur LCI le 5 septembre 2016. La « provocation à la haine » est passible d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende. A l'issue de l'audience, l'avocat de la Licra a assuré que son association resterait vigilante vis-à-vis des propos à venir de Robert Ménard, qui « se doit de montrer l'exemple en tant qu'élu, au lieu d'inciter une partie de ses administrés à se retourner contre une autre ». Pour l'avocat de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), la justice a démontré qu'elle représente encore « un véritable rempart, un barrage contre la lepénisation des esprits, la montée du racisme et de la haine de l'autre ». « Finalement, M. Ménard s'en sort avec une peine dérisoire », a commenté Samuel Thomas, de la Maison des potes, regrettant que la justice n'ait pas prononcé une peine d'inéligibilité ou de privation des droits civiques. Quant à l'élu d'opposition Aimé Couquet (PCF) il s'est réjoui : « Il se croyait au-dessus des lois de la République. Il est condamné à 2 000 euros d'amende et devra payer des dommages et intérêts et les frais de justice aux associations. Cela ne lui coûte rien puisque c'est le contribuable biterrois qui paie. Il devrait être responsable personnellement pour ses propos sur les plateaux de télévision. Je rappelle que pour la seule année 2016, il a payé avec le budget de la commune 145 000 euros de frais d'avocats. » Robert Ménard a indiqué vouloir faire appel. A.M. (av

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