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L'établissement affiche le pourcentage de clientèle française. Un camping hilairois taxé de racisme

Samedi, 25 Août, 2001
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Suite à un testing téléphonique sur le camping « Riez à la Vie » de Saint-Hilaire-de-Riez, l'association SOS Racisme accuse l'établissement de discrimination raciale. Le gérant dément. Il aurait simplement été échaudé par un groupe de jeunes qui avait perturbé son établissement.

  samedi 25 août 2001

 

 

 

Journal Ouest-France du samedi 25 août 2001
Edition : Vendee - Rubriques : Départementale

 

 

L'établissement affiche le pourcentage de clientèle française

Un camping hilairois taxé de racisme

Suite à un testing téléphonique sur le camping « Riez à la Vie » de Saint-Hilaire-de-Riez, l'association SOS Racisme accuse l'établissement de discrimination raciale. Le gérant dément. Il aurait simplement été échaudé par un groupe de jeunes qui avait perturbé son établissement.

 

« Fréquentation à 92 % par une clientèle française. » C'est la petite phrase maladroite qui a suscité l'ire de l'association SOS Racisme. Le camping trois étoiles « Riez à la Vie », de Saint-Hilaire-de-Riez, avait ajouté cette information à sa publicité sur la revue « Bertrand Vacances Été 2001 » « Nous avons fait le rapprochement entre cette publicité et le nombre important de personnels socio-éducatifs qui refusent d'accueillir des groupes de jeunes enfants et d'adolescents d'origine étrangère des cités de la région parisienne dans un certain nombre de campings de la côte atlantique », affirme Samuel Thomas, le vice-président de SOS Racisme.

D'où leur procédé habituel du testing téléphonique. Jeudi, Loubna Méliane simule une cliente souhaitant réserver pour un groupe de jeunes Marocains. « Il y a de la place la première semaine de septembre mais le camping n'accueille pas les groupes de jeunes, se voit répondre la jeune femme. Il faut tenter plutôt auprès du camping municipal de Saint-Hilaire-de-Riez pour ce genre de public. »

M. Garéssus, le gérant du camping, « assume » et justifie le refus : « Une semaine auparavant, nous avions eu de gros problèmes avec des jeunes qui rentraient tard, buvaient de l'alcool et faisaient peur à nos campeurs avec leur pittbull. J'ai du faire venir la police pour les évacuer. » Échaudé, le propriétaire du camping décide de ne plus faire venir des groupes de jeunes : « Nous accueillons essentiellement des familles. Elles se sentaient menacées. »

Langage codé ?

Quant à la petite phrase malencontreuse, M. Garessus regrette d'avoir pu « blesser ». « Ce n'est qu'une statistique. Nous voulons simplement informer les étrangers qui craignent que leurs enfants s'ennuient au milieu de petits Français. »

Muriel Garat, la directrice de l'office de tourisme de Saint-Hilaire, lui apporte son soutien : « Cette phrase n'est pas du tout un langage codé comme le sous-entend SOS Racisme. »

La mésaventure du camping « Riez à la Vie » pose néanmoins le problème de l'accueil des jeunes sur la côte. Pour l'instant, les campings municipaux de Saint-Hilaire-de-Riez absorbent les « groupes à problème ». « S'il n'y avait pas de campings municipaux, je ne sais pas ce qui se passerait », affirme Jacques Fraisse, le maire de Saint-Hilaire. « Les campings privés nous renvoient les groupes étrangers ou pas étrangers », ajoute Jean-Michel Vintenat, adjoint au développement touristique. Pour l'instant, les campings municipaux sont maintenus « dans un but social ». En attendant des mesures plus adéquates pour « réagir contre l'incivisme »...

Emmanuelle GRÉAU.

Emmanuelle GRÉAU.

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