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Condamné pour discrimination raciale

Vendredi, 25 Janvier, 2002
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Hier, le tribunal de grande instance de Saintes a condamné le propriétaire du camping des Chênes à Médis (Charente-Maritime) pour discrimination raciale (lire « Ouest-France » du 21 décembre). En mars 2000, celui ci avait refusé d'accueillir des jeunes du foyer Guy Chevrot de Laval.

   vendredi 25 janvier 2002

 

 

 

Journal Ouest-France du vendredi 25 janvier 2002
Edition : Mayenne - Rubriques : Justice

 

 

Le propriétaire du camping avait refusé l'accès à des jeunes Lavallois

Condamné pour discrimination raciale


En mars 2000, le propriétaire du camping des Chênes de Médis (Charente-Maritime) avait expédié un courrier au foyer Guy Chevrot de Laval spécifiant que le camping n'acceptait pas « les groupes composés à plus de 50 % d'enfants de couleur, afin d'éviter les clans ». A l'audience, le 20 décembre dernier, le substitut du procureur de la République avait requis une peine de prison avec sursis et une amende de 15 245 €. Hier, il a été condamné a une amende de 1 525 €, affichage de la décision du tribunal à l'entrée de son camping du 1er juillet au 31 août 2002 ainsi que sa publication dans « Sud-Ouest ». Enfin, il devra verser 1 € à SOS-Racisme à titre de dédommagements et intérêts et s'acquitter des frais de procédure (400 €).

« Une première en matière de camping mais pas en matière de racisme », notait hier Me Philippe Callaud, avocat de la partie civile. « C'est la première fois en France qu'une plainte pour discrimination raciale à l'encontre d'un camping aboutit à une comparution devant la justice et à une condamnation », confirmait Samuel Thomas, vice-président de SOS-Racisme, « satisfait » de cette « belle victoire ».

La peine est-elle trop légère ? « Ce n'est pas l'élément essentiel, répondait l'avocat de la partie civile. Ce qui comptait, c'est que la culpabilité soit reconnue ». « La publication du jugement est importante pour que l'ensemble des professionnels du tourisme sache que ce genre de pratique n'est pas acceptable. Il fallait que cette décision fasse du bruit au mois de juillet prochain pour ne pas qu'on oublie », concluait Samuel Thomas. Ce qui a été fait. SOS-Racisme a entamé une action similaire contre un camping de Pornichet (Loire-Atlantique) et espère bien que le parquet de Nantes sera « inspiré de la décision du tribunal de Saintes ».

 

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