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Discrimination: SOS Racisme porte plainte contre dix discothèques

Dimanche, 25 Février, 2007
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Samuel Thomas: "Là, on constate que dans certains endroits de la capitale, de Bordeaux et de Toulouse, seuls les Européens peuvent pénétrer dans l'établissement alors que les videurs refusent les autres groupes au prétexte que la discothèque est pleine"

PARIS (AP) - Dans le cadre de sa lutte contre les discriminations à l'entrée des boîtes de nuit, l'association SOS Racisme a annoncé dimanche qu'elle allait porter plainte contre une dizaine d'établissements au lendemain d'une nouvelle nuit de "testing" dans plusieurs grandes villes de province et à Paris.

Discrimination: SOS Racisme porte plainte contre dix discothèques

PARIS (AP) - Dans le cadre de sa lutte contre les discriminations à l'entrée des boîtes de nuit, l'association SOS Racisme a annoncé dimanche qu'elle allait porter plainte contre une dizaine d'établissements au lendemain d'une nouvelle nuit de "testing" dans plusieurs grandes villes de province et à Paris.

"Des couples maghrébins, africains et européens, habillés de la même manière, se présentent à quelques minutes d'intervalle à l'entrée des boîtes de nuit", a expliqué à l'Associated Press Samuel Thomas, vice-président de SOS Racisme. "Là, on constate que dans certains endroits de la capitale, de Bordeaux et de Toulouse, seuls les Européens peuvent pénétrer dans l'établissement alors que les videurs refusent les autres groupes au prétexte que la discothèque est pleine".

"Pour nous, cette discrimination n'est pas tolérable. La nuit dernière, nous sommes allés déposer des plaintes au commissariat contre une dizaine d'endroits", poursuit-il. Les cassettes de vidéo-surveillance à l'entrée des lieux devraient être saisies "et nous espérons que les patrons de ces établissements seront jugés pénalement".

Cette opération de "testing" se déroule environ une fois par an depuis plusieurs années. Jusqu'à présent, seuls quelques responsables de boîtes de nuit ont été jugés et condamnés à verser des dommages et intérêts ou à fermer leur établissement administrativement.

Samuel Thomas déplore le fait que "certains responsables préfèrent prendre des mesures de sélection qui sont excessives, voire racistes, et payer des amendes. En revanche, ce qu'ils craignent ce sont les fermetures administratives pour troubles à l'ordre public quand il y a des bagarres dans leurs établissements".

Et d'ajouter: "On réclame un changement des peines, et notamment des fermetures administratives. Il faut que les préfets et les maires interviennent et que les sanctions soient immédiates comme une fermeture administrative de l'établissement pour trouble à l'ordre public".

La nuit dernière, dix discothèques ont fait l'objet d'une plainte. Il s'agit du "Queen" à Paris, de "L'Alégro" à Chalon-en-Champagne, du "Bistro" et de "Chez Auguste" à Bordeaux, ainsi que "Le Sett", "Le Maximo", "La Dune" et "Le Purple" à Toulouse, "L'écu de Bretagne" à Angers et "le Road 66" à Lyon.

"Les plaintes ont été déposées facilement dans les commissariats, cela montre que les choses avancent. En mai prochain, pour la première fois, quatre discothèques des Champs-Elysées à Paris seront jugées devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Paris. On constate une prise de conscience généralisée et une lutte contre les discriminations. Il faut maintenant que ça se poursuive et que ça se généralise", a ajouté M. Thomas. AP

gon/mw

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