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Les profanateurs d'un cimetière juif condamnés

Vendredi, 15 Septembre, 2017
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Cinq jeunes hommes ont été condamnés ce vendredi à Saverne (Bas-Rhin) à des peines de 8 à 18 mois de prison avec sursis pour avoir saccagé, alors qu'ils étaient encore adolescents, quelque 250 tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union en février 2015.

Le tribunal pour enfants "a suivi à 100% les réquisitions du procureur", a précisé à l'AFP Me Simon Burkatzki, l'avocat de la Licra, à l'issue de ce procès qui s'est tenu à huis clos, les prévenus étant tous mineurs au moment des faits. Ils comparaissaient pour profanations et dégradations de sépultures "en raison de l'appartenance des personnes décédées à une religion déterminée", en l'occurrence le judaïsme. Des centaines de stèles avaient été renversées, certains tombeaux avaient été ouverts, et les profanateurs avaient uriné sur certaines sépultures.

La peine la plus lourde, soit 18 mois avec sursis, a été prononcée à l'encontre de l'homme considéré comme le "meneur". Trois autres prévenus ont écopé d'un an de prison avec sursis, et le dernier de huit mois avec sursis. Les cinq hommes devront en outre effectuer chacun 140 heures de travaux d'intérêt général (TIG), a précisé le procureur de Saverne, Philippe Vannier.

Pendant les deux jours de débat, les prévenus "ont exprimé leurs regrets", mais ceux-ci "semblent superficiels", a regretté Me Burkatzki. "Leur thèse c'est qu'ils ne sont pas foncièrement antisémites, qu'ils ont commis une erreur, une bêtise, un délire entre potes", a rapporté l'avocat. "Je suis réservé face à ce discours, car ils ont davantage évoqué les conséquences de leurs actes pour eux-mêmes et leurs familles - en disant par exemple que leur vie était foutue - que pour les victimes", a-t-il ajouté. "Nous ne croyons pas du tout à la sincérité de ce repentir", a également commenté Samuel Thomas, représentant d'une autre partie civile. "Personne ne peut croire qu'ils ont décidé ça sur un coup de tête au dernier moment", a ajouté M. Thomas, vice-président de l'association anti-raciste "La Maison des potes", qui a estimé les peines "beaucoup trop clémentes".

Ce saccage de très grande ampleur avait provoqué une vive indignation au niveau national, conduisant le président François Hollande à se rendre sur place. "Profaner, c'est insulter toutes les religions", avait-il proclamé.

Les suspects avaient été interpellés quelques jours après les faits, après que l'un d'eux se fut rendu de lui-même à la gendarmerie, effrayé par le retentissement de l'affaire. Le procureur avait alors expliqué que le mobile antisémite de leur acte était avéré, puisqu'ils avaient décrit au cours de leurs auditions des "gestes et paroles révélatrices", comme des "saluts nazis", des crachats sur des symboles juifs, ou le fait d'avoir prononcé "sales juifs", "sale race", "Heil Hitler" ou "Sieg Heil".

Cinq jeunes hommes ont été condamnés ce vendredi à Saverne (Bas-Rhin) à des peines de 8 à 18 mois de prison avec sursis pour avoir saccagé, alors qu'ils étaient encore adolescents, quelque 250 tombes dans le cimetière juif de Sarre-Union en février 2015.

Prison avec sursis pour une profanation antisémite

Vendredi, 15 Septembre, 2017
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STRASBOURG (Reuters) - Des peines de huit à dix-mois de prison avec sursis et 140 heures de travaux d’intérêt général ont été requises vendredi par le procureur de Saverne, au procès des cinq auteurs de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) en février 2015, a-t-on appris auprès des parties civiles.

Les cinq jeunes majeurs, qui avaient de 15 à 17 ans au moment des faits, avaient indiqué la veille avoir décidé de profaner le cimetière « parce qu’ils s’ennuyaient » et ont nié, à l’exception d’un d’entre eux, avoir agi par antisémitisme, selon des informations recueillies auprès des parties civiles ou de leurs avocats.

Le procès se tient à huis clos, s’agissant de mineurs.

S’étant rendus à trois reprises dans le cimetière en l’espace d’un après-midi, ils avaient brisé ou endommagé 250 tombes ainsi qu’un monument aux victimes de la déportation, effectuant des saluts nazis et proférant des slogans faisant référence au IIIe Reich selon leurs propres aveux.

Ces jeunes gens, dont l’un est étudiant en informatique, trois autres en CAP de mécanique ou de sécurité et le dernier encore lycéen après avoir raté son bac, ont manifesté une forte émotion, pleurant même pour certains, lorsque les parties civiles, parents des défunts hôtes du cimetière se sont exprimées, a dit à Reuters Samuel Thomas, vice-président de Maison des potes, une association antiraciste qui s’est portée partie civile.

« Les réquisitions du procureur ne nous semblent pas suffisantes eu égard à la gravité des actes commis. Pour de tels délits, la privation des droits civiques devrait aussi être exprimée », a–t-il ajouté au nom de cette association.

Le procès se terminera dans la soirée. Le jugement devrait être mis en délibéré.

(Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet)

STRASBOURG (Reuters) - Des peines de huit à dix-mois de prison avec sursis et 140 heures de travaux d’intérêt général ont été requises vendredi par le procureur de Saverne, au procès des cinq auteurs de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin) en février 2015, a-t-on appris auprès des parties civiles.

Profanation d'un cimetière juif en Alsace : prison avec sursis pour les auteurs

Vendredi, 15 Septembre, 2017
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Ce saccage de très grande ampleur avait provoqué en février 2015 une vive indignation au niveau national, conduisant le président François Hollande à se rendre sur place à Saverne (Bas-Rhin).

Ce saccage de très grande ampleur avait provoqué en février 2015 une vive indignation au niveau national, conduisant le président François Hollande à se rendre sur place à Saverne (Bas-Rhin).

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