Le procès d’Euro Disney, exploitant du célèbre parc Disneyland Paris, s’ouvre ce mercredi au tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne). Il marque l’aboutissement d’une bataille juridique entre le gestionnaire du plus grand parc d’attractions européen et les associations antiracistes, qui l’accusent de discrimination à l’embauche.
Des candidats « de nationalité européenne »Tout a commencé en septembre 2006, avec la publication d’offres d’emploi pour des postes d’artistes au sein du parc, stipulant que les candidats devaient être « de nationalité européenne ».
SOS Racisme a déposé plainte en 2007, estimant que l’annonce était illégale, puisqu’elle excluait les postulants non européens afin d’opérer un recrutement à l’image de la clientèle du site, venue en majorité d’Europe. De son côté, l’entreprise avait évoqué une formulation maladroite et mis en avant le fait que le critère ne figurait pas dans les annonces publiées sur des supports différents.
D’autres soupçons de discrimination
En 2013, un non-lieu avait été prononcé, mais la Fédération nationale des maisons des potes (FNMDP) avait obtenu un renvoi en correctionnelle. « On espère que Disney sera enfin condamné pour une de ses nombreuses discriminations raciales », a déclaré Samuel Thomas, directeur général de la FNMDP.
Il fait ainsi référence à d’autres soupçons, selon lesquels « les candidats originaires des quartiers populaires d’Ile-de-France ne plaisent pas à Euro Disney parce qu’ils sont dans de très grandes proportions originaires d’Afrique ».
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